100% des abstentionnistes auront loupé leur chance
Billet publié dans le 24 Heures du 8 février 2021
Combien de personnes connaissons-nous qui sans cesse râlent ou veulent du changement, mais ne vont ni voter ni élire? Beaucoup trop! Alors que dans de multiples régions du monde, d’innombrables personnes se battent, font de la prison, sont torturées ou même perdent la vie pour obtenir ce que chez nous trop de gens n’utilisent pas: le droit de vote. Le 7 mars, 100% des abstentionnistes auront loupé la chance, pour cinq ans, de faire changer les choses dans leur commune.
«Le résultat déterminera quelles politiques publiques pourront être mises en place.»
En effet, à cette date nous aurons à renouveler l’ensemble de nos autorités communales: le résultat déterminera quelles politiques publiques pourront être mises en place durant la législature, selon la répartition des forces et les convictions des personnes élues.
Du résultat de ces élections dépendra le développement de logements et de places d’accueil de jour pour les enfants et si celles-ci seront accessibles à toutes les bourses ou non; de même pour l’augmentation des espaces verts et le nombre d’arbres replantés. Une gestion intelligente de la cohabitation piéton-vélo-auto-transports publics, le développement de vraies offres de loisirs pour nos aîné·e·s avec des lieux de rencontres dédiés ou la lutte contre le sentiment d’insécurité dans l’espace public résulteront aussi du score des urnes. Tout comme la mise sur pied d’une démarche de type quartier solidaire ou l’amélioration des services au public tels que voirie, déchets, déneigement des trottoirs en même temps que les routes, etc.
Tout cela ne tombe pas du ciel, mais provient de choix politiques en faveur du service public, quelle que soit la commune. À cela s’ajoute la crise Covid, ses conséquences économiques et sociales qui vont hélas perdurer fort longtemps. Soutenir l’économie pour traverser cette période néfaste, afin de la maintenir à flot et ne pas tout devoir reconstruire ensuite, mettre sur pied des programmes pour favoriser l’insertion professionnelle et le retour à l’emploi, pour redonner des perspectives professionnelles à nos jeunes, leur redonner rapidement de l’espoir: voilà les choix que pourront faire, ou non, les élus.
Voter, c’est participer
Au Parti socialiste, nous nous sommes battu·e·s pour que les femmes obtiennent le droit de vote et d’éligibilité dont nous célébrons les 50 ans cette année. Dans notre canton, nous avons combattu pour que les personnes étrangères intégrées puissent exercer ces droits sur le plan communal – c’est le cas depuis 2003 – et cantonal – où il faudra remettre l’ouvrage sur le métier. Car nous trouvons logique que toutes et tous puissent «vivre et voter ici» et participer ainsi aux décisions qui les concernent.
Le 7 mars, vous aussi pouvez décider de votre avenir en quittant les rangs des abstentionnistes. Votre vote est une force qui peut faire changer les choses, alors utilisez-la!